Le début des manifestations en Iran provoqué par le décès d'une jeune femme
Le 16 septembre dernier, la police des mœurs a une mort sur la conscience. Mahsa Amini, une étudiante de 22 ans est décédée à la suite d'une interpellation car la police des mœurs lui reproche de ne pas avoir le bon code vestimentaire du pays. C'est-à- dire qu’elle ne portait pas le voile islamique de la bonne manière. Cela lui a donc valu la mort. Lorsque la police des mœurs pensait que cette histoire allait rester impayée et secrète. Le peuple iranien en a décidé autrement et c’est de cette manière que des manifestations qui continuent aujourd'hui ont commencé. De grosses grèves générales, des bâtiments officiels attaqués, des barricades ou encore des jets de pierres sont alors organisés en Iran.
Qu’est-ce que la police des mœurs ?
Mais encore aujourd’hui très peu de personnes savent ce que la police des mœurs représente en Iran. La police des mœurs ou Gasht-e Ershad dans leur nom iranien officiel sert à veiller au respect des mœurs islamique. Celle-ci a été créée en 2005 sous le régime conservateur ou certains disent même ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad. Ils sont reconnaissables par leur uniforme tant redouté par les femmes iraniennes qui sont le plus souvent leurs cibles : uniforme vert pour les hommes, tchador noir pour les femmes. Les risques de se faire arrêter par cette police est de se faire embarquer pour être ensuite détenu dans des “centres d'éducation". Certaines personnes peuvent également se retrouver en garde à vue. Concernant les femmes, elles ne sont libérées uniquement lorsqu'une personne de leur entourage leur apporte des vêtements "appropriés". Suite à la mort de l'étudiante iranienne, le peuple a donc commencé à se révolter contre cette police des mœurs, et une rumeur est sortie concernant la suppression de cette police.
L'existence de la police des moeurs en Iran se voit menacée
Le dimanche 04 décembre 2022 après plusieurs semaines de manifestations, une nouvelle est sortie : la police des mœurs est enfin abolie. Les manifestants restent tout de même méfiants face à cette nouvelle, et ils avaient raison car celle-ci s’est apparue fausse. Le procureur général clarifie la situation : « Le système judiciaire n’a jamais pris la moindre mesure ou prévu de fermer cette patrouille ». Pourtant même si cette police venait à disparaître prochainement, le port du voile lui reste obligatoire. « Une loi votée en 1983 est toujours en vigueur », rappelle Azadeh Kian, directrice du Centre d'enseignement, de documentation et de recherches pour les études féministes de l'Université Paris-Diderot. Les manifestants vont alors continuer leur revendication mais la suppression de cette police n’en fais pas partie, ils veulent encore plus, la fin du régime.
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